Les débuts
Nous sommes dans les années septante, l'économie va bien et la zone
du Lac Noir (Schwarzsee, dans le canton de Fribourg) connaît une bonne période. L'ouverture d'un
domaine skiable dans la zone du Riggisalp à la fin des années 1940
permet à Lac Noir de se lancer avec un discret succès dans le tourisme
d'hiver. Dans cette période (presque) tout le monde skiait, la neige ne
manquait pas et les installations de remontée mécaniques poussaient
comme des champignons. La situation était bien différente par rapport
à aujourd'hui où les petites stations sont souvent forcées à fermer
non seulement à cause du manque de neige mais aussi parce qu'on
préfère aller dans les grands domaines skiables.
Je disais que dans les années septante on était dans la période d'or
du ski. Les entrepreneurs de Lac Noir eurent ainsi l'idée de
développer un deuxième domaine skiable. En 1975 les installations et
les pistes du Schwyberg étaient prêtes. À noter que près du départ
du télésiège du Schwyberg il existait déjà un skilift qui portait
à l'alpage du Ahornen. Sur cette installation je n'ai malheureusement
aucune information précise. Probablement elle a été réalisée dans
les années 1950, elle a vraisemblablement été abandonnée avec
l'ouverture du domaine skiable du Schwyberg. Le départ du téléski se
trouve dans un restaurant à son tour abandonné depuis dieu sait
combien de temps.
Le TF dit non à la nouvelle piste
Dans le mois de mai de 1990, le Tribunal fédéral confirme le refus
proclamé par Département fédéral des affaire intérieures de ne pas
autoriser le déboisement de 8000 m2 de forêt comme l'avait demandé la
société des remontées mécaniques du Schwyberg. Cette dernière
désirait créer une nouvelle piste plus directe - donc plus difficile -
pour attirer aussi les skieurs plus expérimentés. Les pistes
existantes étaient en effet de difficulté inférieure. La Haute cour
fédérale justifiait son refus avec la conservation de la forêt dans
une région où l'on se battait en ce sens. L'intérêt forestier prime
sur l'intérêt économique de la société des remontées mécaniques.
Le début de la fin
Le 26 décembre 1999 tout bascule: l'ouragan Lothar s'abat sur la
Suisse et provoque des immenses dégâts. La région du Lac Noir n'est
pas épargnée: le restaurant situé au sommet au Schwyberg est
totalement détruit par la tempête. L'établissement public ne sera pas
reconstruit, la société n'a pas les moyens pour le faire. En outre, à
cause de l'absence du restaurant, le chiffre d'affaires de la société
des remontées mécaniques diminue fortement: les recettes suffisent à
peine pour payer les employés.
Pas d'argent, pas de télésiège
En septembre 2001, la société annonce que les remontées
mécaniques resteront fermés les saison d'hiver suivante. Pour
respecter les normes imposées par le Bureau fédéral des transports il
aurait fallu investir une somme de 400'000 francs dont la société ne
disposait pas. Environ 250'000 francs auraient dû être destinés à
l'entretien des skilifts, 100'000 à l'achat d'une nouvelle dameuse et
le solde à des travaux sur le télésiège. La société, malgré les
problèmes financiers, n'est pas dissoute, on espère encore pouvoir
trouver l'argent nécessaire mais cela n'arrive pas: le 21 mars 2002
c'est le dépôt du bilan.
Vers un improbable renouveau
Dans les années suivantes, on entend plusieurs fois parler d'une possible
réouverture des installations, mais rien n'est entrepris. Le 15 juillet
2005, au sommet du Schwyberg, Mountain Wilderness manifeste son
mécontentement pour les installations abandonnées. L'association
environnementaliste demande que télésiège et skilifts soient
démantelés. La commune, qui devrait débourser 150'000 pour le
démantèlement, temporise: on espère toujours que quelqu'un puisse
relancer les structures.
Aujourd'hui les installations sont de propriété d'un entrepreneur
de la région. En 2006, sont achetés des cabines d'occasion d'une
télécabine d'Aminona (domaine skiable de Crans-Montana en Valais)
construite en 1969 afin de les utiliser sur le télésiège. Il n'est
pas encore dit de quelle manière, vu que les deux installations
sont passablement différentes. En dans autres mots, on veut relancer un
vieux télésiège avec des cabines encore plus vieilles, le moins qu'on
puisse dire c'est que l'idée est bizarre. Entre temps, les cabanes en
bois qui contiennent le matériel pour le ski (les piquets de
délimitation des pistes et les arbalètes des skilifts) sont détruites
par un incendie, probablement d'origine criminelle.
Conclusion
À mon avis, aujourd'hui il est utopique de croire qu'une station de
ski puisse être nouvellement réalisée sur le Schwyberg: elle ne
pourra en effet jamais être financièrement rentable. À cette altitude
(1000-1600 mètres), en Suisse on parle de fermetures d'installations
pas de nouvelles ouvertures. En outre, les pistes du Schwyberg sont
généralement exposées au sud, la neige ici fond donc plus rapidement
qu'ailleurs. Je crois que Mountain Wilderness avait raison: il faut tout
démonter et rendre le site à la nature. Éventuellement on peut
rétablir le télésiège pour un service estival, mais je doute qu'il
en vaille peine. Lac Noir les bains (Schwarzsee Bad) n'est pas attractive
(par rapport à Lac Noir tout court) et le Schwyberg ne présente pas de
grands attraits, la reconstruction du restaurant ne suffira pas pour
éviter une nouvelle faillite.
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Gli inizi
Siamo negli anni settanta, l'economia va bene e la zona dello
Schwarzsee nel canton Friburgo sta conoscendo un buon periodo. L'apertura di un
comprensorio sciistico nella zona della Riggisalp alla fine degli
anni 1940 permette a Schwarzsee di lanciarsi con un discreto
successo nel turismo invernale. In quel periodo (quasi) tutti
sciavano, la neve non mancava e gli impianti di risalita crescevano
come i funghi. La situazione era ben diversa rispetto a quella
odierna dove le piccole stazioni spesso sono costrette a chiudere
non solo a causa nella mancanza di neve ma anche perché oggi si
preferisce andare nei grandi comprensori sciistici.
Dicevo, negli anni settanta si era nel periodo d'oro dello sci.
Gli imprenditori di Schwarzsee ebbero così l'idea di sviluppare un
secondo comprensorio sciistico. Nel 1975 gli impianti e le piste
dello Schwyberg erano pronte. Da notare che vicino alla partenza
della seggiovia dello Schwyberg esisteva già uno scilift che
portava all'alpe 'Ahornen. Su questo impianto non ho nessuna notizia
precisa. Probabilmente è stato realizzato negli anni 1950, forse è
stato abbandonato con l'apertura del comprensorio dello Schwyberg.
La partenza della sciovia è inserita in un ristorante a sua volta
abbandonato chissà da quanto (v. foto).
Il TF dice no alla nuova pista
Nel mese di maggio del 1990, il Tribunale federale aveva
confermato il rifiuto deciso dal Dipartimento federale dell'interno
di non autorizzare il disboscamento di 8000 m2 di foresta come
chiesto dalla società degli impianti di risalita dello Schwyberg.
Quest'ultima desiderava creare una nuova pista più diretta - dunque
più impegnativa - per attirare anche i sciatori più esperti. Le
piste esistenti erano infatti di difficoltà inferiore. L'Alta corte
federale giustificava il rifiuto con la conservazione della foresta
in una regione dove ci si stava prodigando a questo scopo.
L'interesse forestale "prime" è più importante
dell'interesse economico della società degli impianti di risalita.
L'inizio della fine
Il 26 dicembre 1999 si gioca il destino degli impianti di
risalita dello Schwyberg: l'uragano Lothar si abbatte sulla Svizzera
e provoca immensi danni. La regione dello Schwarzsee non è
risparmiata: il ristorante situato in cima allo Schwyberg è
totalmente distrutto dalla tempesta. L'esercizio pubblico non viene
ricostruito, la società non ha i mezzi per farlo. Inoltre, a causa
della mancanza del ristorante, la cifra d'affari della società
degli impianti di risalita diminuisce fortemente: gli introiti
bastano appena per pagare i dipendenti.
Si chiude, mancano i soldi
In settembre 2001, la società annuncia che gli impianti di
risalita sarebbero rimasti chiusi la successiva stagione invernale.
Per rispettare le norme imposte dall'Ufficio federale dei trasporti
si avrebbe dovuto investire una somma di 400'000 franchi che la
società non disponeva. Circa 250'000 franchi sarebbero dovuti
essere destinati alla revisione dei due scilift, 100'000
all'acquisto di un gatto delle nevi e il resto lavori alla
seggiovia. La società, malgrado le ristrettezze finanziarie, non
viene sciolta, si spera ancora di poter reperire i soldi necessari
ma ciò non succede: il 21 marzo 2002 la società deposita il
bilancio.
Verso un improbabile rilancio
Negli anni seguenti, si sente parlare più volte di un rilancio
degli impianti di risalita della regione, me nulla viene fatto
concretamente. Il 15 luglio 2005, Mountain Wilderness manifesta in
cima allo Schwyberg il proprio malcontento per gli impianti
abbandonati. L'associazione ambientalista chiede che gli impianti
vengano smantellati. Il comune, che dovrebbe sborsare 150'000 per lo
smantellamento, temporeggia: si spera sempre che qualcuno possa
rilanciare le strutture.
Oggi gli impianti sono nelle mani di un imprenditore della
regione. Nel 2006 sono state comperate d'occasione delle cabine di
una cabinovia di Aminona (comprensorio di Crans-Montana in Vallese)
costruita nel 1969 che si intende utilizzare sulla seggiovia. In che
modo, visto che i due impianti sono di gran lunga differenti, non è
dato di sapersi. In altre parole si vuole rilanciare una vecchia
seggiovia con delle cabine ancora più vecchie, il meno che si possa
dire è che l'idea è bizzarra. Nel frattempo però, le baracche che
contengono il materiale per lo sci (i paletti di delimitazione delle
piste e le ancore degli scilift) sono distrutte da un incendio,
probabilmente di origine criminale.
Conclusione
A mio avviso, oggi è utopico credere che una stazione sciistica
possa essere nuovamente realizzata sullo Schwyberg: essa non potrà
infatti mai essere finanziariamente sostenibile. A questa altitudine
(1000-1600 metri), in Svizzera si parla di chiusure di impianti non
di nuove aperture. Inoltre, le piste dello Schwyberg sono per lo
più esposte a sud, la neve qui fonde dunque più rapidamente che
altrove. Credo che Mountain Wilderness aveva ragione: bisogna
smontare tutto e ridare il sito alla natura. Eventualmente si può
ripristinare la seggiovia per un servizio estivo, ma dubito che ne
valga la pena. Schwarzsee Bad non è attrattiva (rispetto a
Schwarzsee) e lo Schwyberg non presenta grandi attrattive,
la ricostruzione del ristorante non basterà ad evitare un nuovo
fallimento.
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